Samedi 12 janvier 6 12 /01 /Jan 14:27

J'avais treize ans. J'étais jeune lycéen et je passais souvent un soir de week end avec Geneviève, ma jeune marraine (elle n'avait que dix ans de plus que moi) qui louait une chambre dans une résidence religieuse, en compagnie d'autres jeunes filles, la plupart provinciales, ayant trouvé la possibilité de se loger pour poursuivre leurs études, au sein de cette charmante propriété cachée au creux d'un petit parc arboré en plein Paris. 
J'adorais ma marraine, ses amies et ce lieu qui bruissait de leurs rires, qui sentait l'encaustique, et le parfum de leurs féminités. Quelques religieuses discrètes, vivaient en leur compagnie mais elles avaient leur propre bâtiment au fond du parc, et je ne les voyait guère, lorsque je venais souvent retrouver ma marraine pour les accompagner au théâtre, au concert ou au cinéma. 
J'étais un peu leur « mascotte », elles m'avaient adopté et me traînaient souvent avec elles lors de leurs sorties à Paris. 
Ce fut un week-end d'automne que Geneviève décida de fêter avec ses amies, son vingt et unième anniversaire, synonyme alors de majorité civile. Après le repas familial, elles avaient décidé de se retrouver à cinq ou six dans leur résidence pour finir l'après-midi entre elles. Elles étaient assez gaies, ayant déjà bu pas mal de champagne, lorsqu'elles m'emmenèrent avec elles finir cette journée festive. Leurs chambres s'ouvraient chacune sur un petit corridor extérieur donnant lui-même sur un patio planté de fleurs et d'arbustes. Elles m'y laissèrent pour se changer et je découvris soudain par l'entre-baillement d'une porte laissée entrouverte, l'une de ses amies Nicole, se dévêtant tranquillement ; j'étais hypnotisé, n'ayant jamais vu de femme se déshabiller devant moi, je regardais fasciné la courte combinaison tomber et Nicole seulement « vêtue » de son soutien-gorge et d'un porte jarretelles retenant des bas de nylon fumé, changer soudain sa large culotte de nylon festonné pour un minuscule et soyeux slip noir que je devinai garni de dentelles… J'entrevis rapidement lorsqu'elle fit courir la fine pièce de lingerie le long de ses cuisses, sa toison intime qui brillait dans la pénombre. 
C'est alors qu'elle me découvrit soudain là, accroupi au coin de sa porte. Elle se précipita vers moi, qui tétanisé n'osait faire un geste ; elle me prit violemment l'oreille entre ses doigts, et me traîna dans le couloir en ameutant ses amies : « Regardez le petit vicieux que je viens de découvrir en train de me regarder me déshabiller ! » Elles sortirent toutes de leurs chambres à moitié déshabillées, et se rassemblèrent autour de moi. Geneviève s'approcha et me fixant durement déclara : « Il faut punir ce vilain curieux. Je crois avoir une idée pour sa pénitence » puis elle chuchota quelque chose à ses amies, qui éclatèrent de rire et semblèrent trouver son idée très bonne. 
Geneviève et Nicole m'entraînèrent alors dans la chambre de Geneviève et entreprirent prestement de me déshabiller entièrement. Nu comme un ver, cachant de mes mains mon petit attribut, j'étais mort de honte et d'inquiétude. Elles ouvrirent alors placards et tiroirs de la commode, et m'annoncèrent qu'elles allaient m'habiller en fille pour sortir avec elle ce soir ! Le ciel tombant sur ma tête ne m'aurait pas plus surpris que cette annonce terrible. Je dus promettre de me laisser faire et de leur obéir, et j'entendis presque malgré moi, ma voix accepter cette punition d'une petite voix contrainte… 
Ce fût alors le début d'un long cérémonial, qui marqua si profondément ma vie future, que tous les gestes en sont encore remarquablement imprimées dans ma mémoire. 
Ayant à peu près la même taille que Geneviève, elles me firent d'abord enfiler une culotte de nylon rose de ma Marraine, suivi d'un soutien-gorge qu'elles bourrèrent de coton. Nicole me laça autour de la taille un porte jarretelles de couleur rose auquel elles attachèrent deux soyeux bas de couleur chair qu'elles firent glisser sur mes jambes imberbes, me procurant l'une de mes premières sensations troublantes. Geneviève m'ayant choisi une combinaison de nylon rose rehaussée d'une fine dentelle pour recouvrir ces dessous, demanda à Nicole comment continuer : « On lui met un chandail ou un chemisier ? » « J'ai un chemisier à fleurs très mignon et très échancré qui mettra merveilleusement en valeur sa petite poitrine ..en coton » lança Nicole en pouffant de rire. Ayant fini de s'habiller les trois autres amies nous avaient rejoint dans la chambre et s'amusaient de ma transformation. Après le chemisier, je dus enfiler une jupe à volants qui m'arrivait à peine au genou. Martine revint avec des souliers à brides munis d'un petit talon qu'elles m'enfilèrent et lacèrent autour de mes chevilles. 
« Marche un peu pour voir » lança Martine, et je titubais grotesquement devant elles en déclenchant une nouvelle volée de rires. Geneviève elle ne rigola pas, elle m'arrêta, puis m'ayant saisi par le bras elle me gifla violemment « Tu vas faire un effort et tâcher de marcher convenablement sans tomber, sinon gare à toi ! » me dit-elle. Je sanglotais un peu, mais lui promit d'essayer de mon mieux… 
« Maintenant, le maquillage » cria Linda, qui changeait tous les jours de rouge à lèvres. Elle alla chercher dans sa chambre sa trousse de maquillage et me fit asseoir face à elle. Je ne pouvais pas voir le résultat, mais au fur et à mesure de son travail sur mon visage, je voyais à leur air que les autres filles semblaient apprécier son maquillage. Elle me parfuma largement le cou et demanda à Cécile d'aller chercher sa perruque. Celle-ci revint avec la perruque brune de cheveux mi-longs qu'elle portait parfois pour cacher sa courte coupe blonde à la garçonne… Linda me la plaça sur le crane et la brossa doucement. Enfin elle prit un bâton de rouge et recouvrit mes lèvres d'un vermillon brillant. Elles me regardèrent ensuite en silence, comme fascinées par la transformation opérée, puis Geneviève me fit lever et m'amena devant la glace murale de sa grande armoire. L'image que j'y découvris me porta un coup au cœur : à côté de ma marraine, se tenait une brunette de même taille, campée sur de fins talons, portant un chemisier échancré sur ses épaules et le haut de sa poitrine, et dont le visage, superbement maquillé de khôl, de mascara et de blush, avait tous les attraits de la féminité… 
Je ne pouvais détacher mes yeux de cette image qui me troublait et m'ensorcelait. Geneviève me demanda « comment te trouves-tu ? » et la seule chose que je pus répondre fut : « très belle ! » 
Elles battirent des mains, éclatèrent de rire et m'entourant décidèrent que ce soir, avec elles, je serai Sylvie ! Moi seul sentit alors, sous ma tenue soyeuse et mes dessous froufroutants, le trouble qui m'habitait et qui faisait passer des ondes de volupté dans mon bas-ventre… 
Je dus rester sagement assis (assise) durant la fin de leurs préparatifs. Lorsqu'elles eurent enfilé manteau et gants, elles se retrouvèrent à nouveau autour de moi. « Je vais lui chercher mon manteau de mohair noir » dit Clarisse. Elle revint avec ce petit pardessus très ajusté qu'elle m'aida à enfiler et dont elle boutonna les trois boutons (dans le sens opposé à celui que j'avais l'habitude d'utiliser pour mes affaires de garçon !). Linda apprendre-a-porter-des-bas.jpg Education-de-sissies.jpg remarqua mes mains « Oh, j'ai oublié de lui faire les ongles ! » Elle se rua à nouveau sur sa trousse de maquillage et m'ayant fait asseoir face à la petite table de nuit entreprit de recouvrir mes ongles d'un vernis de la même teinte que le rouge de mes lèvres. Elle me demanda de secouer les mains pour faire sécher plus vite le vernis, puis Geneviève me prêta une fine paire de gants de peau, et fouillant dans son armoire, en sortit un grand carré Hermès qu'elle entreprit de poser sur ma tête et de nouer sous mon cou. « Parfaite ! » dit-elle en me regardant. Ses amies applaudirent, et m'encadrant, Nicole et Geneviève me prirent chacune par le bras en m'entraînant avec elles. Mes premiers pas mal assurés sur les fins talons ne durèrent guère. Le temps de traverser le jardin et d'atteindre la rue et je marchais déjà plus facilement sur ces chaussures. 
Il y avait ce soir-là dans la salle paroissiale qui dépendait de la congrégation religieuse qui les hébergeait, un spectacle musical organisé par le curé de la paroisse, qui avait invité une troupe de comédiens à interpréter une opérette de Francis Lopez. 
La vogue était à Luis Mariano, et toutes les filles (ma marraine et ses amies en tête) étaient folles du bel hidalgo ! Le remplaçant de ce soir n'avait qu'à avoir l'air bellâte et à bien imiter le ténor basque, et il décrocherait le succès ! 
Nous nous assîmes ensemble dans la salle bondée, et quelques jeunes gens, firent des petits signes au groupe de filles qui m'entourait. Je remarquais aussi quelques regards curieux dans ma direction, et un jeune homme en passant devant notre rang en nous détaillant me décrocha même un clin d'oeil ! Geneviève le remarqua et dit à ses amies « Sylvie a déjà beaucoup de succès » ce qui les fit rire de plus belle; 
Durant tout le spectacle, je réalisais soudain combien j'étais bien là, dans ma nouvelle toilette, parfumée, maquillée et si féminine, au milieu de ce groupe de femmes si désirables, qui représentaient pour moi le comble de la féminité. 
Lorsque nous revînmes le soir à la pension religieuse, les amies de Geneviève voulurent m'aider à me déshabiller. Elles étaient ravies du tour qu'elles pensaient m'avoir joué, et je me gardais bien de les contredire, gardant pour moi l'émoi et le trouble plaisir qui m'avaient irradié au cours de la soirée... 
Elles décidèrent que je ne mettrai pas mon pyjama pour la nuit, et me firent garder la fine culotte de nylon que j'avais portée durant la soirée, la recouvrant d'une légère combinaison de nylon que Linda me prêta et qu'elles me firent passer sur les épaules. Elles m'embrassèrent et je me glissai dans les draps du petit lit d'appoint de la chambre de ma Marraine, où ma nuit fut traversée de rêves sensuels qui marquèrent et déterminèrent de façon si forte ma vie future, mes goûts et mes passions ultérieures...

Par sylviafoulard
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