Samedi 12 janvier 6 12 /01 /Jan 15:19

1 - Baronne avec carré Hermès

Je suis restée près de huit ans avec Victor.

D'abord en le retrouvant en cachette chaque jeudi après-midi et la plupart des week-end, ma mère croyant que j'étais avec des amis. C'est lui qui m'a tout appris, qui m'a initié et conduit vers une féminité radieuse et assumée. Il m'a acheté mes premières et propres parures, que je laissais chez lui. Mes premières soieries et tenues féminines; exigeant que je cesse de porter celles de ma mère.

Il m'a couverte de robes, de bijoux, de fourrures et de foulards, voulant que je sois toujours plus belle lorsque nous sortions ensemble à Paris, au cinéma, au restaurant, au théâtre ou à l'Opéra.

Ma mère cessa très vite d'être ou de paraître dupe de mes sorties. Un jour elle me montra un peu de fond de teint sur le col de l'une de mes chemises, et me dit qu'elle avait trouvé un arachnéen string de dentelles noire dans mes affaires...

Un autre jour elle me surprit à demi-nu dans ma chambre, avec le fin corset, les bas et le slip de soie noire qui ne me quittaient plus jamais sous mes effets de lycéen.

Nous eûmes une longue et difficile discussion. Elle se rendait compte que ses nombreuses absences étaient peut-être la cause de l'issue qu'avait prise ma vie durant celles-ci. Elle se sentait responsable de mes « écarts » à cause de son travail et de ses trop fréquentes absences. Je décidais de ne rien lui cacher et lui avouait ma passion amoureuse et ma relation avec Victor.

Elle refusa dans un premier temps de rencontrer Victor, qui souhaitai la rassurer sur la teneur de notre relation, puis elle finit par accepter. Il lui fallut quelques semaines pour qu'elle accepte de le rencontrer en ma présence.

Je me souviens très bien de cette soirée où j'apparus pour la première fois devant elle entièrement maquillée et travestie. Elle ressentit un choc en nous voyant assis côte à côte face à elle, mais Victor expliqua merveilleusement bien notre entente, la rassura sur mon avenir, lui proposa un contrat écrit d'engagement vis à vis de moi, et nous sentîmes la partie presque gagnée, lorsque ma mère me prit dans ses bras, et m'embrassant, m'avoua qu'elle me trouvait « très belle » !

Victor revint voir ma mère le lendemain matin et règla avec elle les détails de son « tutorat » avec moi... Il l'assura de son amour pour moi, de sa volonté de me mener au terme de mes études, puis de m'aider à m'insérer professionnellement à ses côtés. Ma mère hésitait, elle redoutait cette séparation et en même temps ne voulait pas me blesser. C'est ma profonde conviction, ma détermination assumée à vivre aux côtés de Victor – mais pas loin d'elle – qui arracha son accord. Je l'embrassais tendrement en la remerciant de me laisser vivre ma passion amoureuse, puis je fis mes affaires, et partis m'installer chez Victor, en l'assurant que je continuerais de vivre entre les deux appartements et de partager avec elle de très nombreux moments, et soirées...

La première fois où j'arrivais à l'appartement familial en robe de mousseline bleue, légèrement maquillée, et mes longs cheveux noués en catogan par un foulard de soie, elle éclata en sanglots, puis sèchant ses larmes, elle me prit dans ses bras, m'embrassa et m'avoua qu'elle me « trouvait de plus en plus belle »...

A la fin de mes études de droit, à dix-neuf ans, je me suis installée définitivement chez Victor, en quittant définitivement mes effets masculins.

J'avais laissé pousser mes cheveux, et je passais régulièrement chez le coiffeur entretenir ma permanente. Victor m'emmena faire épiler électriquement les quelques rares poils et duvets qui subsistaient ici ou là, et je pris l'habitude de vivre totalement en femme 24 heures sur 24.

Victor essaya de me dissuader de la prise d'hormones pour obtenir une poitrine féminine,mais se rendit vite à mes pressions et arguments, et il me présenta à l'un de ses amis médecin qui se chargea du traitement.

Au bout de quelques semaines, ma voix s'était encore adoucie, des petits seins en poire étaient apparus, dont la lente progression me procurait un plaisir sans nom. Et je pus bientôt remplir mes soutiens-gorge sans avoir à les étoffer de leurres de coton...

Les premiers mois ensemble se passèrent comme dans un rêve; Victor me couvrit de cadeaux, me faisant faire le tour de très nombreux magasins pour me vêtir entièrement selon ses goûts. Ma féminité et mon côté androgyne ne laissèrent jamais deviner mon état auprès des commerçants que nous visitions.

A l'issue des séances esthétiques et capilaires que Victor me paya, je pus – enfin – laisser librement pousser mes cheveux et mes ongles !

J'étais pour la première fois, et au grand jour, totalement dans mon nouveau corps de femme, et Victor me présenta à la concierge de son immeuble, comme « Sylvia, sa compagne et future femme ». Il me donna le double de ses clés et y ajouta une magnifique bague (de fiançaille) assortie de deux boucles d'oreilles, qu'il me posa lui-même après m'avoir percé le lobe de mes oreilles, pour y accrocher les lourds pendentifs en or...

Ces années près de Victor furent pour moi d'amoureuses années d'initiation et d'épanouissement.

Initiation aux jeux érotiques de plus en plus divers et pervers auxquels m'initia Victor, mais surtout ses amis Henriette et Charles, un couple d'une cinquantaine d'années qui habitait une superbe propriété au Vésinet, près de la forêt de Saint Germain.

Victor m'expliqua qu'il fut un temps l'amant d'Henriette avec le consentement de son époux, qui la maintenait en stricte obéissance et la dirigeait très sévèrement. Je fis leur connaissance un dimanche après-midi. Leur propriété était immense, composée d'une grande maison normande sur trois niveaux au milieu d'un joli parc arboré. Henriette vint elle-même nous ouvrir en tenue de soubrette, baillonnée et les jambes entravées par une courte chaîne munie d'un grelot, qui l'obligeait à de petits pas et annonçait partout son arrivée...

Elle était très belle, grande rousse pulpeuse aux yeux verts, et ne paraissait pas son âge, (elle avait près de 55 ans)

Très ignorante des affaires de sexe, je ne savais rien du monde de la soumission et de « l'éducation anglaise »... Victor me mit très rapidement au courant des moeurs pratiquées par certains de ses amis, et je me glissai assez voluptueusement et rapidement dans cet univers de pouvoir, de contrainte et de stricte obéissance.

Charles sentit très vite en moi mes pulsions de soumission à Victor, et il sut très intelligemment les utiliser, pour qu'au bout d'un certain temps et de quelques rencontres, Victor lui-même me laissa seule un soir en leur compagnie, en m'ordonnant ...de ne rien leur refuser !

Un peu inquiète - mais aussi assez excitée – je passai une soirée et une nuit assez torride en leur compagnie. Henriette m'avait soigneusement préparée pour la nuit : corset lacé, bas noirs, escarpins, avant de menotter mes poignets dans mon dos; puis elle me posa un foulard de soie noire sur les yeux, et me poussa dans les couloirs de la maison où elle m'abandonna à son mari et Maître, qui usa de moi toute la nuit, me procurant à la fois douleur et plaisir, dans une délicieuse nuit de punitions et de caresses qui me firent découvrir une autre face du plaisir.

Une fois rentrée à Paris, je racontai tout en détail à Victor, et il prit l'habitude de me prêter assez régulièrement à ce couple pour des jeux érotiques qui portaient ma sensibilité au faîte de mon plaisir. Toujours aveuglée et entravée pendant nos rapports, je réalisais qu'il m'offrait parfois également à d'autres hommes, puisqu'une nuit, je sentis soudain plusieurs mains me caresser, avant de prendre en bouche un sexe, et sentir bientôt un autre se faufiler entre mes petites fesses.

Charles devint à cette époque l'un de mes amants réguliers, mais aussi un Maître exigeant et sévère, auquel Victor me prêtait de plus en plus fréquemment...

Sous la férule de Charles je découvris avec ravissement que j'étais faite pour obéir ! Il me révèla cette soumission masochiste qui sommeillait en moi et qui m'amena progressivement à basculer lentement dans l'état qui fut ensuite le mien, durant les années suivantes : au service des hommes (et des femmes) qui surent user et abuser de moi.

Epanouissement aussi dans mon nouveau corps de femme. Mes seins avaient poussé, délicieux attributs féminins que je caressais sans cesse; je portais maintenant des bonnets 85 B et mes mamelons larges et rosés, se terminaient par de délicieux tétons érectibles et sensibles, que Charles prenait souvent plaisir à m'étirer douloureusement à l'aide de poids...

Ma taille s'était encore affinée, et je me stabilisai au bout de quelques mois autour de 58 kilos (pour 1m75). Mes cheveux chatain clairs descendaient maintenant au-delà de mes épaules, et je les fis teindre en blond vénitien, adorer les porter soit étalés, soit ramenés en catogan et retenus par un foulard de soie.

L'esthéticienne avait entièrement épilé mon corps et m'avait légèrement redessiné sourcils et lèvres, qui avaient bénéficié, ainsi que mes pommettes, d'un léger traîtement oestrogène. Enfin, deux exercices quotidiens réguliers : le port du corset et de très hauts talons aiguille, avaient cambré ma silhouette et donné du galbe à des jambes que je savais très belles et fuselées, pour avoir entendu des messieurs me complimenter sur elles, lorsqu'ils me croisaient dans la rue ...ou lorsqu'ils me caressaient de l'aine à la cheville...

Je sortais de temps en temps avec Charles depuis plus d'un an, lorsque Victor m'expliqua un jour, que son ami voulait m'avoir « toute entière à lui » pendant une semaine chez lui !

Je ne m'étonnai guère de ce souhait, Charles me l'ayant fréquemment évoqué, car il caressait l'idée de m'initier à la soumission totale, mais avait besoin de me prendre entièrement sous sa coupe pendant la durée de mon initiation. Il m'expliqua que ce serait un merveilleux cadeau d'anniversaire pour mon Maître et Pygmalion Victor, ce qui eut pour effet d'apaiser mes appréhensions ou réserves, en m'excitant d'un tel cadeau pour mon Homme...

 

Par sylviafoulard
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